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Professionnel, amateur ou familial : choisir un éleveur de chien

Ça y est, votre coeur a flanché, vos enfants vous ont fait craqué, et il faut bien l'avouer, vous aussi vous craquez (enfin) et avez décidé d'agrandir la famille avec un bébé chien.
Vous vous êtes décidé sur la race. Bien sûr, vous l'avez choisie car vous connaissez son tempérament, les risques de maladies, les besoins de votre futur chiot, l'éducation à lui donner pour la sécurité des enfants et de bons rapports. Mais maintenant, il vous faut trouver le "bon" éleveur de chiens de race...

Là, ça se complique vraiment. Quand on veut acheter un chien de race bien sûr. Car malheureusement, dans ce domaine comme dans bien d'autres, il faut faire attention où l'on met les pieds.
Il vaudra mieux décevoir vos enfants, que vous faire avoir et permettre ainsi à des gens peu scrupuleux de mal pratiquer et surtout de pratiquer malhonnêtement, qu'ils soient amateurs ou professionnels de l'élevage de chiens de race.

Nous détaillerons dans un autre article les renseignements à prendre en ce qui concerne le chiot lui-même. Cet article propose de faire le distinguo entre les catégories d'éleveurs canins. Il ne s'agit pas ici de dire que telle ou telle catégorie est plus sérieuse ou meilleure que l'autre. Il s'agit d'expliquer ce que vous pouvez attendre d'un éleveur professionnel, d'un éleveur amateur ou d'un élevage familial.
J'insiste sur ce que le sérieux ne dépend pas de la catégorie de l'éleveur, mais de la personne humaine qui tient cet élevage et qui vous vendra ce chiot.

Bon et mauvais éleveurs de chien

Être bon ou mauvais éleveur de chien ne dépend pas du statut choisi. Cela dépend avant tout de la personne. Le statut détermine les contraintes légales et fiscales auxquelles l'éleveur se soumet dans son activité. Le soin et le sérieux avec lequel il exerce cette activité  dépendent d'abord de l'éleveur lui-même. C'est pourquoi il ne faut pas hésiter à vous renseigner auprès de clubs, d'organismes officiels ou d'autres professionnels, pour en savoir un peu plus sur l'élevage auprès duquel vous comptez acquérir bébé chiot.

Il y a les "bons" éleveurs

Ce sont ceux qui, quel que soit le statut choisi, font les choses avec "professionalisme", sérieux et honnêteté. Ils ne vous vendront pas un animal juste pour le "fric", ils vous diront tout ce qu'il y a savoir : les papiers, les maladies ou défauts éventuels, les précautions à prendre etc.

Il y a les "mauvais" éleveurs

Ceux-ci se fichent bien de ce qui peut arriver ensuite, pourvu qu'ils "casent" leur chien "plein pot", bien qu'il ait un défaut qui lui interdira le pedigree ou même la reproduction, ou que ses parents soient porteur de la maladie qui accable sa race...etc.
Ces gens-là répondront très peu à vos questions, deviendront presque agressifs si vous persistez, en avançant que si le chiot ne vous plaît pas, d'autres que vous sont intéressés etc.
Il vous promettent un chiot, puis au tout dernier moment, vous disent qu'il n'est plus disponible et vous fourguent celui qui "va moins bien" : comment décevoir vos enfants alors que la date d'arrivée du bébé chien est annoncée depuis longtemps ? Piège classique auquel il est bien difficile de résister quand on s'est déjà investi affectivement.

Le label "SCC" et club de race

Attention, nous ne disons pas que l'élevage doit être nécessairement labellisé pour être un "bon" élevage. Simplement, l'obtention (et le maintien) de ce label garantit que l'éleveur se plie à certaines obligations, et qu'il les respectent dans le temps. Répondre à ce cahier des charges est un investissement important. De très bons éleveurs peuvent pratiquer correctement et très sérieusement leur métier, sans avoir souscrit à ce label, tout en respectant les règles les plus importantes.

Pour obtenir le label "SCC et club de race", l'éleveur doit répondre à 4 critères de condition :

  • le respect du bien-être animal,
  • la déontologie de l’éleveur,
  • la qualité des reproducteurs,
  • la formation de l'éleveur.

Concernant la qualité des reproducteurs, celle-ci est fondée sur 4 critères: la santé, le caractère, l'ADN (le reproducteur doit être identifié génétiquement), et enfin un niveau de performances minimal (épreuves de travail ou conformité au standard).
La validation de l'éleveur à ce label est cadrée par 3 instances :

  • le club de la race,
  • la SCC (Société Centrale Canine),
  • la DSV (Direction des Services vétérinaires), pour les élevages produisant au moins 2 portée par an.

En savoir + sur le label éleveur "SCC et chien de Race".

Éleveur professionnel

L'éleveur professionnel ne doit pas être considéré comme un vulgaire "marchand de chien". Comme dans tous les métiers, il existe des professionnels très compétents, absolument honnêtes et passionnés de ce qu'ils font, et d'autres qui le sont moins. S'adresser à un éleveur professionnel c'est d'abord et à priori la garantie d'avoir affaire à une personne qui s'investit dans son métier, tant du point de vue financier, que du point de vue personnel.
Les éleveurs professionnels sont le plus souvent des gens passionnés, qui ont fait le choix de vivre de leur passion. Les exigences de cette profession, les tracasseries et les charges financières qu'elle induit font que vous rencontrerez rarement (voire jamais) un éleveur devenu millionnaire grâce à ses chiens.

Charges, obligations, contraintes, et engagement

Voilà pour "l'autre côté" du métier, celui auquel on ne pense jamais quand, avec à-priori, on se dit qu'un éleveur s'occupe d'abord de faire des sous avant de s'occuper de chiens, et qu'il n'a pas grand chose à faire. Préjugés à balayer absolument.
Il doit respecter un cahier des charges relevant de la Direction des Services Vétérinaires pour produire des portées et entretenir ses géniteurs.

Il déclare son activité fiscalement, et paie des charges importantes pour l'entretien, les soins, le développement de la race et sa qualification d'éleveur. Son engagement : développer la race qu'il élève en répondant aux meilleurs critères qui la caractérise, apporter toute son énergie et son savoir-faire à trouver de bons reproducteurs, en s'assurant des lignées des chiens, et apporter des soins de qualité aux parents et aux chiots.
Un "bon" éleveur professionnel répondra volontiers à de nombreuses questions, et n'hésitera pas à aborder celles qui "fâchent".

Ce que vous devez savoir de l'éleveur professionnel

  • il déclare son activité aux impôts,
  • il a les N° de Siren, siret et éventuellement n° d'élevage certifié
  • il a suivi une formation et détient un certificat de capacité
  • il a le droit de produire 2 portées et plus par an
  • ses géniteurs et ses chiots sont toujours inscrits au L.O.F
  • s'il fait son travail avec sérieux, il a effectué les analyses nécessaires sur les maladies génétiques, et transmis l'information au club de race dont il dépend
  • il présente ses chiens aux concours en vue de valoriser  et de promouvoir la race
  • son activité est soumise au contrôle de la DSV
  • sa qualification pour l'élevage de race dépend de la reconnaissance du club de race et de la SCC.
  • il obtient régulièrement des portées
  • il peut vous apporter des garanties

Éleveurs amateurs

Il existe de très bons éleveurs amateurs, aussi qualifiés et sérieux que des professionnels.
L'éleveur de chien amateur est un  particulier qui pratique une activité occasionnelle, dont il ne déclare généralement pas les revenus. On associe souvent l'idée d'élevage de qualité au cadre "familial" de l'élevage amateur. Ne vous y trompez pas : ce n'est pas parce que le chien est élevé "en famille" qu'il est élevé dans de bonnes conditions. Ni pour autant qu'il le soit dans de mauvaises conditions.
Vous devrez simplement être beaucoup plus attentif à tout ce que doit réunir un chiot de race pour justifier de son prix, et de sa qualification à la race. Attention aussi aux garanties que l'éleveur, tout amateur qu'il soit, peut vous apporter.
Soyez conscient qu'un éleveur amateur peut vous induire en erreur par simple méconnaissance des exigences du standard, ou des maladies, ou des procédures pour obtenir un pedigree. Acheter un  chiot de race ne garantit pas d'obtenir le pedigree quand le chien sera adulte (qu'il soit d'un élevage amateur ou professionnel).
Soyez aussi conscient qu'un éleveur amateur va souvent demander le "prix du marché", alors qu'il est loin d'avoir les charges et les contraintes du professionnel.
Exigez de connaître les 2 parents du chiot qui vous est proposé, et renseignez-vous sur les lignées dont les parents sont issus.
N'oubliez pas non plus que l'éleveur amateur, puisqu'il est particulier, peut exercer une profession régulière : ce qui implique beaucoup moins de disponibilité pour les portées de chiot et la maman... Même si le coeur y est, le temps peut manquer pour bien faire.

Ce que vous devez savoir de l'éleveur amateur

  • il n'a pas d'activité déclarée en tant qu'éleveur de chien,
  • il ne peut produire qu'une seule et unique portée par an
  • il n'est pas soumis aux règles sanitaires et légales de l'éleveur professionnel
  • il peut être un excellent éleveur de chien de race, comme un très mauvais.

Je réitère : ceci n'empêche pas d'avoir affaire à un "bon éleveur" amateur. Mais ayez une parfaite connaissance du sujet "chien de race" avant de traiter avec un éleveur amateur.

Élevage familial

Le terme n'a rien à voir avec la qualification de l'éleveur (professionnel ou amateur).
Il désigne simplement l'environnement dans lequel les chiens sont élevés et reproduits.
Le ou les parents vivent dans le cadre de la famille des propriétaires, et les chiots aussi. Tout simplement. Cela ne procure ni avantage, ni inconvénient particulier.

Lectures sur les éleveurs de chien

Un excellent article de Françoise Martin, comportementaliste et éleveuse de grands chiens de protection

 

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