Pepsi, royal bâtard de pures races...

Pepsi était un curieux mélange de berger allemand (tête et robe), de basset (courtes pattes et corps long, lequel on ne sait pas trop) : ceci pour les ascendants certainement déterminables.
En ascendance certaine mais indéterminable, on trouve du terrier : poils durs et comportement de chasse et de gite.

Ce chien affectionnait particulièrement de chasser le gibier sous-terrain : lapins, rats musqués... et se creusait un terrier pour l'abri durant ses escapades de plusieurs jours.

Son goût pour la chasse au poisson, sans hésiter de plonger la truffe sous l'eau, me laisse soupçonner un arrière-grand-père ou -mère chien d'eau, genre labrador. Soupçon étayé par la sous-couche de petits poils "anti-noyade" sous le poil plus dru, et les pattounes assez larges pour un chien d'aussi petite taille.
Pepsi mesurait 45 cm au garrot. On a toujours supposé que c'était Maman le berger Allemand, et Papa le Basset : probablement que nous imaginions l'aventure amoureuse mixte matériellement plus aisée dans ce sens que dans l'autre...

Un nouvelle race est née, "le Pepsi"

Pepsi est toujours vivant, 30 ans après : sa vigueur et son enthousiasme à courir les plaines et la campagne entourant le village de mon enfance, ont donné le jour à une race, les "Pepsi". Il a honoré tellement de demoiselles des alentours, qu'on voit encore aujourd'hui, et dans les environs seulement, plein de "Pepsi". C'est bien comme ça que naissent les races non ?
Vous pouvez vérifier : ça s'est passé à Roquebrune sur Argens, dans le Var (83), dans les années 70...
Et la dernière fois que je m'y suis rendue, en 2008, j'y ai croisé un Pepsi. S'il n'a pas répondu à ce nom, il était en vadrouille, comme son arrière grand-père, et trottinait gaiement au beau milieu de la rue, en marchant de traviole, ses oreilles cassées marquant le rythme de ses patounes...

Pepsi la tendresse

Je garde 3 images particulièrement fortes de mon chien.

Quand il a grimpé à l'échelle faisant office d'escalier dans notre maison en travaux, pour nous rejoindre à l'étage, après que je le lui ai appris sur un petit escabeau.

Quand nous l'avons retrouvé près d'1 an après que des gens du village l'aient recueilli, le croyant perdu, et qu'il nous a fait une fête de retrouvailles incroyable, en nous reconnaissant tous.

Et quand, chien vieillissant, paralysé du train arrière (le défaut des bergers), il se traînait sur ses 2 pattes avant, même en se blessant à l'arrière, uniquement pour me suivre dans mes promenades, tout en gardant l'air joyeux du jeune chien qui m'accompagnait toujours. Je ne peux jamais évoquer cette dernière image sans que les larmes me viennent aux yeux.

Au revoir Pepsi, tu es toujours dans mon coeur de petite fille... Je t'aime mon chien.

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